Πέμπτη 12 Ιουνίου 2014

Casse-tête chinois de Cédric Klapisch, 2013

La vie pour la plupart des gens, c'est d'aller d'un point A à un point B. Moi, ce n'est pas comme ça ... Pourquoi ça ressemble à ça ma vie?

Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après "L’Auberge Espagnole" et dix ans après "Les Poupées russes".
Sa vie ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait!
Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…



Pour voir la bande-annonce cliquez ici.
Pour écouter la bande originale cliquez  ici.

La boucle est bouclée ... enfin ... pour Xavier...
Quel bonheur ce film et ... une petite tristesse de savoir que c'est le dernier volet de la trilogie qui a démarré avec l'aventure Erasmus.
Parce que Cédric Klapisch en racontant la vie de Xavier, il raconte un peu ma vie, notre vie, la vie d'une génération.





Barcelone - Londres - New York.





Les personnages ont grandi. Est-ce qu'ils ont pour autant mûri? En tout cas, ils cherchent toujours le bonheur et aussi où poser leurs valises. Des bagages, ils en ont pas mal. Des repères aussi et surtout des amitiés, des amours et du coup beaucoup d'enfants.



Xavier Erasmus, Xavier écrivain, Xavier papa, Xavier, l'éternel voyageur.

Xavier en vrac, Xavier amoureux, Xavier perplexe, Xavier dans la merde.

Ce film bouge et nous fait bouger aussi! Il nous touche, nous émerveille et nous rappelle aussi le passé qui est toujours présent. Le réalisateur nous fait de petits clins d'oeil en nous faisant penser aux deux premiers d'une façon drôle et amusante.



Parce que Xavier a été marqué par son année Erasmus, ses expériences et ses rencontres.

Il n'a pas oublié de parler l'espagnol et il n'a pas arrêté de faire des recherches pour trouver un appart, cette fois-ci à New York.
Il en a fait du chemin, notre pote, de Paris, à Barcelone, de Barcelone à Paris, de Paris à Londres, de Londres à Saint-Petersbourg ... Et là, dans la megalopole américaine. Il en bave mais en profite aussi. Et finalement, malgré ses moments de néant, il reste plutôt optimiste.

















C'est un film qui montre qu'à n'importe quel moment on peut même recommencer (presque) à zéro. Il suffit de laisser faire la vie et ... les amitiés et les amours bien évidemment.












"Xavier, you need a combination of all three of us", lui dit Wendy.

Cédric Klapisch raconte ici.

Pour voir les interviews du réalisateur et des acteurs, cliquez ici.












Le réalisateur avec ses acteurs, une équipe soudée depuis le temps.

En tout cas, tu vas nous manquer Xavier! Rendez-vous à dans dix ans ... peut-être.
Hasta la vista, amigo!

Σάββατο 7 Ιουνίου 2014

Un trésor cinématographique.

Le voyage dans la lune, de Georges Méliès











Date de sortie : 1 septembre 1902, six ans après l’invention du cinéma
Réalisé par Georges Méliès
Genre : aventure, fantastique, science fiction
Durée : 16 minutes
Nationalité : français





Le Voyage dans la Lune est un film de science-fiction français écrit, produit et réalisé par Georges Méliès d'après les œuvres De la Terre à la Lune de Jules Verne (1865) et Les Premiers Hommes dans la Lune de H. G. Wells (The First Men in the Moon, 1901).

Pour voir le film restauré cliquez ici.

Synopsis
Lors d'un colloque d'astronomie, le professeur Barbenfouillis crée l'événement en faisant part à l'assemblée de son projet de voyage sur la lune. Il organise ensuite la visite à ses confrères de l'atelier où l'obus spatial est en chantier. Il sera propulsé en direction de la lune au moyen d'un canon géant. Le lancement réussit. Les six spationautes embarqués découvrent l'environnement lunaire et sa population autochtone.


Histoire
L'historien du cinéma Georges Sadoul note que « le succès du Voyage dans la Lune marqua le triomphe de la mise en scène sur le "plein air" lumérien. ».
Le succès triomphal, aussi bien en France qu'aux États-Unis, consacra en effet dès 1902 la préférence du public de cinéma pour la fiction, par rapport aux "vues animées" des frères Lumière, qui faisaient la part belle à ce qui plus tard sera appelé le documentaire.












Le burlesque
Cette féerie baroque donne dans le registre burlesque. Au cours du premier tableau (ainsi que Méliès nomme ses prises de vues), les scientifiques sont affublés de chapeaux pointus et de robes étoilées qui évoquent les personnages de Nostradamus ou de Merlin l'Enchanteur. La caution scientifique est simplement balayée, faisant place à une fantaisie débridée. Sur la rampe de lancement, des jeunes filles légèrement vêtues dansent et, en fanfare, allument la mèche du canon qui va propulser la fusée dans l'œil de la Lune. Quant à l'arrivée sur la lune, c'est une débauche de découvertes, toutes plus extravagantes les unes que les autres jusqu'à l'entrée en lice des Sélénites, habitants de la lune, que les scientifiques combattent plutôt efficacement à coups de… parapluies.














Des figures fantaisistes
« Méliès réussit à son tour un effet d’ellipse temporelle dans Le Voyage dans la Lune, qu’il résout par un subterfuge scénique. Il s’agit de montrer la première nuit des savants astronautes sur la Lune, qui se couchent sous des couvertures et s’endorment. Pour raccourcir le temps de leur sommeil, Méliès fait intervenir différents phénomènes cosmiques. Une grosse comète passe en roulant dans le ciel lunaire, puis la Grande Ourse s’illumine, chaque étoile est ornée en son centre d’un visage féminin, souriant comme les anges des étoiles de sapins de Noël. Apparaissent encore des figures fantaisistes dans le style nouille de la statuaire de l’Art nouveau, au centre une jeune femme en tunique légère, assise sur un croissant de lune, à gauche deux jeunes femmes dont l’une brandit au-dessus de sa tête une grosse étoile, un peu à la manière de La Liberté éclairant le monde de Bartholdi . »


Le travail de restauration
En 2010, Lobster Films, la Fondation Groupama Gan pour le cinéma et la Fondation Technicolor pour le patrimoine du cinéma engagent ensemble une restauration très coûteuse, environ 400 000 euros.
Georges Méliès avait colorié une version à la main. Longtemps donnée pour perdue, la bobine très endommagée a été retrouvée à Barcelone en 1993.
Près d'un an de travail fut nécessaire pour ré-assembler les fragments des 13 375 images du film de 1902 et les restaurer une à une, comme le permettent les avancées du numérique aujourd'hui. Une copie noir et blanc nitrate originale appartenant à la famille Méliès et un contretype nitrate appartenant au CNC (Centre National du Cinéma) ont été utilisés pour cette restauration. La numérisation de ces deux éléments a été réalisée aux Archives françaises du film.





Cette version colorisée restaurée est présentée pour la première fois en ouverture de la 64e édition du festival de Cannes, le 11 mai 2011. À l'époque de la sortie du film, les projections étaient toujours accompagnées d'un musicien sur scène qui jouait des airs « à la mode ». En 2011, c'est une bande-son originale, composée par le groupe Air, qui met en valeur ce film muet retrouvé.

Pour regarder le documentaire sur le travail de restauration, cliquez ici.





Interview
Le réalisateur Serge Bromberg nous parle de la restauration du film muet de Méliès, "Le Voyage dans la Lune". Le film ressort en copie restaurée 110 ans après sa réalisation! !

Pour voir l'interview, cliquez  ici.

Propos de Serge Bromberg:
« A l’époque, on tourne en noir et blanc. Mais Méliès a eu l’initiative de faire colorier image par image au pinceau certaines copies du Voyage dans la lune. Cela dure des semaines, ça coûte des fortunes ! En réalité il n’y avait que trois copies nitrate de l’époque, qui étaient des copies en noir et blanc. Mais plus aucune copie du film en couleur ne subsistait.
En 1993 un donateur anonyme dépose à la Cinémathèque de Catalogne à Barcelone plus d’une centaine de boîtes et à l’intérieur de ces boîtes-là il y en a une du Voyage dans la lune qui est en couleur. Donc c’est une découverte absolument extraordinaire. Néanmoins, il y a un inconvénient concernant la pellicule utilisée : elle est totalement décomposée et pétrifiée, comme une sorte de bloc de bois. Le processus chimique de décomposition s’est achevé. On a un film qui probablement devait être extraordinaire mais on ne peut pas le voir vu l’état dans lequel se trouve la pellicule. Alors le directeur de la Cinémathèque de Barcelone essaie de trouver des laboratoires et des stratégies mais il n’y arrive pas.













Du coup, en 1999 convaincu que le film n’avait aucun espoir d’être restauré, il fait un échange avec nous, la société de production Lobster films. Il nous donne ce film et en échange il obtient le film d’un grand réalisateur Catalan. A Lobster films les responsables s’obstinent de restaurer la pellicule du Voyage dans la lune. Nous voulons extraire quelques images de cette masse de matière : nous accélérons la décomposition pour ramollir le film et dans cette étape de décomposition il y a un moment où très probablement le film va se retrouver tout mou, va se décoller et là on pourra peut-être extraire quelques morceaux d’images. Et ce processus va durer 2 ans. A chaque fois qu’un morceau se détache, on prend une photo et la met dans un ordinateur. Mais ces morceaux sont dans un état pitoyable. Il n’empêche qu’enfin 80% du film est là !










Donc, au bout de 8 ans, en 2010 je vais voir la Fondation Groupama Gan pour le cinéma et la Fondation Technicolor et à trois nous décidons d’engager un partenariat qui a pour objet d’essayer de restaurer le film si c’est possible et ensuite de le redonner au monde. Nous allons voir la famille Méliès, la petite-fille de Georges Méliès qui nous confie une copie en noir et blanc mais de bonne qualité. On va voir le CNC (Centre National du Film), les Archives du film qui vont nous donner d’autres éléments en noir et blanc.













En gros, toutes les fées sont autour du berceau, tous les éléments sont mis sur un disque dur et tout cela part au laboratoire technicolor aux Etats- Unis où ils ont la surface technologique pour gérer ces images et essayer de leur redonner vie. Il y a six personnes qui vont travailler en permanence sur cette restauration pendant huit mois et aujourd’hui le film n’est pas comme neuf mais il est là magnifique, poétique, éblouissant. Il ne nous restait plus que lui donner la voix, trouver la musique, le groupe qui serait le passeport entre 2011 et 1902. Ce groupe, ç’a été Air et le résultat de ce cocktail est étonnant.
Le film va ouvrir le Festival de cinéma de 2011. »















La magie est éternelle!